Improvisation #2 : sacoche pour garçon

A l'occasion de l'anniversaire d'un ami, j'étais en mal d'inspiration pour lui trouver un cadeau. Alors, je me suis concentrée et j'ai réfléchi puis j'ai pensé : "Que pourrais-je coudre pour un homme ?" Et c'est là qu'une idée lumineuse a jailli dans mon cerveau (en toute modestie) : l'accessoire pour sortir et indispensable pour tout homme qui se respecte est une petite sacoche afin qu'il y range son petit fourbi.
Arrivée à ce point de ma réflexion, j'ai pris une feuille de papier, un crayon et une règle et je me suis lancée dans la réalisation de mon premier patron (très très simple le patron... Mais je débute !)

Une fois le modèle défini, je m'organise (oui, c'est à peine croyable mais je n'ai pas foncé tête baissée comme à mon habitude !) et je récapitule mes besoins : j'ai déjà le tissu extérieur, de la gabardine noire et la pression. Il me manque donc la sangle et la doublure. Pour la sangle, rien de difficile, je vais à la mercerie. Mais pour la doublure, j'ai un peu plus de mal à trouver, je vais dans différents magasins mais ce que j'y trouve ne me plait pas : trop enfantin, pas assez masculin ou les coloris ne me conviennent pas... Jusqu'à ce que je me souvienne qu'une semaine plus tôt j'avais acheté un grand coupon de tissu bleu foncé à rayures blanches... Le déclic, je le trouve juste parfait.

Ça y est, j'ai tout ce qu'il me faut, je me lance. Je découpe les tissus et je commence le montage. Comme j'aime vraiment la doublure, je décide d'en mettre sur le rabat. Premièrement, ça personnalisera un peu la sacoche et deuxièmement, cela me permettra de piquer la pression dans la doublure et le tissu extérieur sans que la couture se voit à l'extérieur. Ceci implique que je pose un biais sur tout le tour de mon rabat.

Je n'ai pas de biais qui convienne dans mes petits pots mais ce n'est pas grave, pour une fois, je ne vais pas courir dans une mercerie pour en acheter (ce qui vu l'heure tardive au moment où j'en avais besoin aurait été impossible) mais je vais le faire moi-même. Je le découpe donc dans la gabardine et vraiment dans le biais du tissu. Et voilou, un joli trop magnifique biais !

Rabat fait, je passe maintenant au montage du bas. Au moment de faire celui de la doublure, je me dit qu'une petite poche serait pas mal pour y glisser de menus objets (non, mais vraiment, sur ce projet ma devise fut "organisation, réflexion, le tout sans précipitation ", pour tout vous dire, je ne me reconnaissais pas !) Et je trouve dans ma boîte à tissu, ce modèle à oiseaux sur un fil légèrement régressif mais tellement adorable ! Mon seul regret vient du montage de la poche, j'ai en effet pris les côtés dans la couture des côtés de la doublure. Mais comme elle se trouve au milieu du côté cela fait que la poche remonte sur ces bords et ça fait donc un peu bizarre comme effet... En revanche, ceci présente l'avantage de la rendre plus solide.

Le montage s'est très bien passé, aucunes erreurs et donc aucunes reprises, mes mesures allaient très bien et tout s’emboîtaient parfaitement ! Juste ce détail : la pression a un aimant surpuissant. Craignant que les nombreuses ouvertures finissent par déchirer le tissu, j'ai décidé de mettre la deuxième partie de la pression un peu en décalage par rapport à la première afin que les 2 centres ne s'aimantent pas ensemble et j'ai bien dit à cet ami de bien veiller à ce qu'ils ne le fassent jamais, sinon, il faut l'ouvrir avec un couteau ce qui n'est pas ultra pratique !

Bon, j'ai l'impression qu'elle a fait plaisir et à priori, il se cherchait justement une nouvelle sacoche mais ne trouvait rien qui lui plaisait, je tombait donc pile à propos ! En tout cas, j'ai pris bien du plaisir à la penser puis à la réaliser.

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Sacoche en gabardine de coton noir, coton rayé bleu et blanc et popeline de coton imprimé oiseaux.

Sur une idée de me, myself and i.

Tissu extérieur et poche : Ma petite mercerie

Doublure : Moline (Paris 18)

Sangle : Tissus Reine (Paris 18)

Pression : Rascol